
Le diagnostic de la douance est fortement relié au test du QI, cependant les personnes surdouées ne sont pas plus intelligentes que les autres et ne réussissent pas obligatoirement mieux, elles ont surtout un fonctionnement différent.
Cela concerne d’abord le mode de pensée qui ne se réalise pas par étapes comme pour la plupart des gens. Le surdoué a une vision globale, une sensibilité exacerbée et un raisonnement qui se réalise en tâche de fond. Il a souvent besoin d’une deadline pour faire les choses. Il peut prévoir de se faire confiance pour y arriver car le cerveau anticipe cette deadline pour débloquer les pensées au bon moment. Le surdoué a donc besoin de se connaître pour fonctionner à sa façon plutôt que de se conformer à un mode qui est pour lui contre productif.
L’organisation atypique du cerveau du surdoué lui procure des capacités visuospatiales, une plasticité cérébrale, une mémoire et une rapidité de traitement des informations plus élaborées que la moyenne. Les enfants surdoués ont donc besoin de moins de répétition qu’un autre enfant pour apprendre et s’ennuient rapidement à l’école. En effet, la pédagogie considère qu’un enfant a besoin de 8 à 10 répétitions pour intégrer une connaissance, là où un bon élève n’en aura besoin que de 1 à 5 et un surdoué 1 à 2. Bizarrement, la complexité est plus facile à résoudre pour ces personnes qui peuvent utiliser des stratégies de complexification de tâches simples. Ce fonctionnement différent associée à une grande sensibilité entraînent une suractivité cérébrale qu’il peut être nécessaire de gérer, en utilisant la méditation de pleine conscience par exemple, afin de stopper le flot continu des pensées.
D’après l’analyse de l’auteur, les surdoués sont fondamentalement humanistes, ils placent l’homme et les valeurs humaines au-dessus de toutes les autres. Ce sont des personnes ayant des exigences élevées, des valeurs, en quête d’absolu, de sens avec un important besoin de compréhension. Ils sont également curieux, ouverts d’esprit, altruistes et empathes et sont donc des personnes de confiance. Les surdoués n’arrivent pas à concevoir que l’on reste statique, sans chercher à progresser, à s’améliorer et en cela, ils se remettent sans cesse en question. Ils cherchent également à faire progresser les autres. Ils ne conçoivent pas le mal, simplement parce qu’ils n’en comprennent pas l’utilité.
Avec ces différences, être surdoué n’est pas une garantie d’intégration sociale ou de bonne entente entre les personnes, d’autant plus qu’en étant dans l’impossibilité de se cantonner à une activité routinière, les personnes surdouées sont amenées à évoluer tout au long de leur vie. L’enjeu est comme pour tout être humain, d’apprendre à se connaître pour tirer le meilleur parti de ses capacités.